Dark Future

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 Erika Grinberg, qui est vraiment la figure politique du pays ?

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Erika Grinberg
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Erika Grinberg


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MessageSujet: Erika Grinberg, qui est vraiment la figure politique du pays ?   Erika Grinberg, qui est vraiment la figure politique du pays ? I_icon_minitimeMer 17 Fév - 23:19

GRINBERG Erika

Eri, noms haineux donné par le peuple

Mental

Erika se décrit comme une femme forte. En même temps, si elle ne l'était pas, cela ferait bien longtemps qu'elle aurait craqué sous la méprise qui lui est portée ! Quand on la voit à la télé ou dans les médias en général, on croit voir une femme dure, froide, indifférente au mal du peuple et cruelle par les lois qu'elle annonce. Mais au fond, la véritable Erika Grinberg n'est pas ainsi. Il s'agit d'une femme soucieuse des autres, altruiste qui a dû se forger une façade de dureté et d'indifférence pour ne pas montrer à quel point la haine que lui portent tous ces inconnus dont elle ne souhaite que le bonheur l'affecte terriblement. Aussi, c'est une femme terriblement seule. Les autres dirigeants ne la respectent pas à cause de son avis divergeant du leur et de son jeune âge, elle est la plus jeune membre du gouvernement. En vérité, elle n'a le respect de personne hormis les domestiques de son père, mais dans la mesures où ces hommes et ces femmes sont payés pour être courtois, cela ne compte absolument pas.
Erika est une femme seule, lasse, pleine d'espoirs sur le déclin à force d'en connaître les déceptions. La vie l'ennuie, car elle ne l'aime pas, et Erika n'apprécie pas qu'on ne l'aime pas. Elle souffre d'un terrible manque affectif et fait parfois n'importe quoi pour se faire remarquer. Elle est capable de se montrer hautaine par moment, mais cela fait partit d'un de ses nombreux masques. Il est dur de se retrouver face à la véritable Erika, car la jeune femme porte un nombre incroyable de masques solides, surtout depuis que, dans sa lassitude comme dans son habitude, elle ne craint plus le mépris des autres. La jeune femme aux cheveux d'or a tout simplement perdu tout espoir d'être un jour aimée, ou du moins, elle laisse croire qu'elle n'a aucun désir d'amour ou d'amitié. Mais, quand on la connait réellement, on découvre une personne triste qui n'est que résignée à son sort

  • Cheveux - Blonds
  • Yeux - Bleus
  • Peau - Rose pâle
  • Taille - 1m72
  • Poids - 57 kg
  • Marques - Quelques petits grains de beauté dans le dos
  • Style vestimentaire - Victorien
Description physique

Se référé à l'avatar.

My
History

     " Papa ! Papa ! Regarde ! Regarde papa ! "

Une petite tête blonde courrait pour suivre les pas accélérés de son père, un homme imposant en costard qui traçait les couloirs du manoir familial sans jeter le moindre regard à sa fille qui risquait de tomber à se promener aussi vite sur les pas de l'homme en tendant désespérément sa feuille colorée de ce qui semblait être un paysage merveilleux.

    " Papa ! Papa ! Regarde ! Regarde, j'ai fais un dessin ! Il est pour toi ! Papa ! "

Elle manqua de tomber, mais ne s'arrêta pas et, à peine son équilibre retrouvé, elle se remit à courir après l'homme, l'appelant encore.

    " Papa ! Regarde ! Regarde mon dessin ! Papa... "
    Regarde-moi...
    " Regarde, j'ai fais un dessin ! Il est pour toi ! Il est beau ? Il te plait ? Papa ! "

Soudain, l'homme se retourna vers la petite tête blonde, lui lançant un regard froid et sévère. De surprise par la brutalité de ce regard, la petite fille s'arrêta net et tomba en arrière dans sa maladresse enfantine, lâchant le dessin dont elle était si fière. Sans se redresser, elle ramassa son œuvre et la tendis vers son père, ouvrant la bouche pour parler, mais l'homme l'interrompit sans pitié.

    " Erika ! Cesse de m'importuner avec tes inutilités ! J'ai mieux à faire que de regarder ton gribouillis! "

Perdant tout sourire et toute lueur de sa naïve joie enfantine, elle abaissa la feuille, l'air dépitée, et baissa le regard pour ne pas être confronté à celui de son père. L'homme ne lui laissa même pas le temps de s'excuser ou de dire quoi que ce soit qu'il partit.

    Papa.. Papa... Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Je voulais vous faire un cadeau pour mon anniversaire. Lollia m'a apprit que ça aurait dû être l'inverse, mais ce n'était pas grave. Car mon cadeau, papa, ça aurait été ton sourire.

Erika avait grandit ainsi. Elle était vive, imaginative et pleine d'énergie, une enfant joyeuse qui vivait dans un univers qui ne lui correspondait absolument pas. Son père était un homme absent dans son rôle paternel qui exigeait de sa fille, du peu qu'il la considérait, une attitude exemplaire et digne. Il avait obtenu d'elle qu'elle le vouvoie, il n'avait plus qu'à faire d'elle son idéal, déjà qu'il aurait préféré qu'elle soit un homme. Sa mère était morte en la mettant au monde et l'homme, bien que cruel et sans scrupule, était fidèle au mariage et ne voulait pas d'une autre femme. Il voulait faire d'Erika une femme forte et dure, qui n'aurait pas peur d'assumer son rôle dans le futur, qui ne craindrait pas de rejoindre les dirigeants, car tel serait son destin.
La jeune fille fut surtout éduquée par les domestiques, en particulier Lollia, une femme douce qui n'approuvait pas le comportement de l'homme de la maison, mais qui subissait en silence. Erika et Lollia étaient proche.

Erika grandissait au fur et à mesure que le temps le lui imposait. Elle tentait toujours de se rapprocher de son père, sans succès. Elle s'efforçait de se rapprocher de son idéal tout en gardant une part d'elle même, mais cela suffisait à peine à l'homme. Un jour, elle déboula dans son bureau. Elle était à sa première année de lycée et son père lui avait refusé le bal de fin d'année qui s'était si difficilement organisé.

" Papa ! "

L'homme leva les yeux de son travail et n'eut pas le temps de prononcer quelconque mot que sa fille s'était assise en face de lui, l'air déterminée.

" Papa, je suis ta fille. "

Le père arqua un sourcil, intrigué par ce début de requête. Erika soutint son regard, attendant une réaction face à l'évidence de la chose. Elle n'espérait pas grand chose, au moins un "oui" ou dans l'idéal un "bien sûr". Mais rien. Il restait silencieux à attendre. Pourtant, elle lui laissait le temps, mais rien. Elle eu un rire excédé.

" Je suis ta fille ! "

Il réfléchit, se demandant ce qu'elle pouvait bien attendre de lui.

" Et tu es mon papa ! "

Il eut un soupire et, exaspéré comme impatient qu'elle le laisse travailler, il lui demanda d'un ton droit et sec.

" Erika, va droit au but. Que veux-tu ? "

La jeune fille blonde le regarda, longuement, sans y croire ! Son père n'était même pas capable de comprendre qu'elle voulait son attention alors qu'elle faisait tout pour. En commençant ainsi, elle voulait surtout confirmer une quelconque affection qu'il pourrait supposément lui porter. Mais rien. Elle eu un nouveau rire, nerveux et excédé à la fois, levant les yeux au ciel avant de le porter à nouveau sur lui avec un regard et un petit sourire crispé qui suivait le rire.

" Je suis ta fille ! Ca ne te fais rien ? Je suis ta fille et cela ne te fais rien !
- Depuis quand me tutoie-tu ?
- Depuis que tu ne me respecte pas autant que moi je t'ai respecté jusqu'à aujourd'hui ! Je suis ta fille e-.. !
- C'est bon j'ai compris, je le sais encore que tu es ma fille, dis-moi ce que tu veux que je puisse travailler. Et cesse de te montrer impolie, veux-tu ? "

Il gardait un ton calme et se remettait à écrire, jetant de temps à autre un regard sur elle pour lui laisser croire qu'il était toujours à sa disposition, même s'il aurait souhaiter qu'elle parte.
Erika se leva, posa une main sur les feuilles de son père, s'appuyant sur le bureau et se penchant un peu vers lui, laissant apparaître involontairement un bout de sa poitrine de jeune fille que son père ne put s'empêcher de regarder très brièvement, se faisant la réflexion que la tenue de la jeune fille était inappropriée à une personne de son âge alors que cette dernière se composait d'un haut décent, un peu large sur le col mais restant dans les lois de la pudeur et d'une jupe longue jusqu'aux chevilles. Ses cheveux blonds détachés s’étalaient derrière son dos, couvrant jusqu'à ses épaules. Son regard d'azur pénétrait avec une assurance celui de son père, une assurance et une détermination que l'homme ne lui soupçonnait pas.

" Je voulais te demander ton autorisation après m'être assurée que je comptais un temps sois peu pour toi, mais puisque je vois que ton travail est plus intéressant, je vais te le dire sans te demander ton avis. "

Face au regard agacé de son père qui semblait près à la gronder sévèrement, elle reprit volontairement son ton, hypocritement respectueux, et se remit à la vouvoyer, toujours dans cette hypocrisie provocatrice.

" Je m'en vais au bal du lycée dès ce soir, père. Ne m'attendez pas pour diner, je rentrerais tard. "

Puis elle tourna les talons et quitta la pièce, se faisant la réflexion en retenant un rire que sa sortie aurait plus de classe si elle avait mit des talons haut qu'elle aurait fait claquer avec fierté  sur le parquet lisse et brillant de l'individu. Elle l'entendit l'appeller de sa voix sévère qui manifestait son refus.

" Erika ! "

Mais elle ne se retourna pas. Elle approchait de la porte d'un pas régulier, rapide sans sembler précipité pour ne pas avoir l'air de fuir.

" Erika, revient tout de suite ! "

Elle ouvrit la porte.

" Erika, c'est un ordre ! "

Elle se tourna vers lui.

" Un ordre ? Mais vous n'êtes pas un roi, père. "
Puis elle ferma la porte, doucement, sans la claquer. Son calme devait probablement être ce qui énervait le plus son père, car elle ne le craignait même pas.
Elle y était allée, se demandant quand son père viendrait la chercher. Elle n'aurait même pas honte. Elle doutait même qu'il vienne la chercher, car elle savait désormais que son image d'homme politique était plus importante que sa fille et qu'il ne voudrait pas passer pour un père tyrannique. Mais en un sens, il devient bien redouter que le comportement de cette fille ne le déshonore, donc, il y avait autant de chance qu'il vienne que de chance qu'il ne vienne pas. Pour l'occasion, Erika s'était vêtue d'une longue robe noire, élégante sans avoir l'air trop riche. Elle ne voulait pas profiter de la richesse de son père et voulait être une fille normale aux côté de ses camarades de classe qui ne purent qu'admirer son comportement humble. Erika s'amusait beaucoup, elle dansait et chantait avec une joie folle auprès des autres lycéen. C'est alors qu'en plein milieu de la soirée, son père arriva. Il se posa devant elle.

" Erika, il faut que tu rentres. "

Il voulut la prendre par le bras, mais elle se dégagea.

" Erika, ne fait pas l'enfant ! C'est Lollia, elle va mal. "

Devinant le mensonge de son père, la jeune fille le toisa sous le regard de tous ses amis - et ceux-ci étaient nombreux, à l'époque -.

" C'est tout ce que tu as trouver pour me faire rentrer ? Mentir ? "

L'homme ne savait que répondre et se trouvait confronter aux regards de tas de lycéens. Il était connu, car à l'époque, c'était lui, la figure politique. Cachant son mal aise, il prit Erkia par le bras et la traina à l'extérieur. La jeune fille fit des signe d'au revoir à ses amis, gardant son sourire. Elle était admirable, mais tout le monde pouvait deviner qu'elle allait passer la pire fin de soirée de sa vie. Et en effet, son père la gronda comme il ne l'avait jamais fais, lui disant qu'elle lui avait fait honte et qu'elle l'avait déçu. Comme elle ne réagissait pas, il se tourna vers elle, encore au volant, et lui demanda.

" Cela ne te fais donc rien d'avoir déçu ton père ? "

Erika haussa ses épaules nues et se tourna vers lui, plongeant son regard d'azur dans les yeux sombres de son père qui, dans la nuit, avait l'air aussi noirs que les ténèbres les plus obscurs.

" Et bien, ça dépend. Pour une fois, tu semble t'intéresser un peu à moi. "

Leur regard restèrent fixé l'un sur l'autre et tout se passa si vite. Il ne regardait plus la route, il la regardait elle. Il ne vit pas la voiture devant lui s'arrêter brusquement.  L'accident fut violent, mais bref. Erika reprit vite connaissance. Il y avait autour d'elle des ambulanciers, des pompiers et des policiers, et tandis qu'on la sortait délicatement de la voiture, elle jeta un regard à son père, toujours aussi inconscient, se disant avec un poids insupportable au cœur que tout cela était de sa faute.

Quand elle se réveilla, elle était allongée dans un lit d'hôpital.On l'avait changée pour lui mettre ces horribles tenues qu'on met aux patients, celles qui, ouvertes dans le dos, laisseraient voir sa culotte si elle se levait. Ses cheveux défais s'étalaient sur ses coussins et elle avait froid à cause des couvertures trop fines. Elle était frileuse. Son regard, qu'elle tentait d'habituer à l'éclairage trop fort des hôpitaux se baladait d'une vitesse nerveuse autour d'elle. Elle vit une infirmière qui tirait vers elle une seringue, alors, la douleur légère de la prise de sang sur son bras engourdit se fit sentir. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais la femme la coupa en lui disant qu'elle devait se reposer.

" Où est mon père ? demanda tout de même la jeune blonde.
- Reposer vous, nous vous informeront de son état.
- Pourquoi ne pas m'en informer maintenant ? "

Au regard de la femme, Erika comprit. Elle fit mine d'abandonner, cédant d'un "d'accord" au repos qu'on lui conseillait et elle observait du coin de l’œil la femme quitter la chambre. A peine l'infirmière eut-elle passé le seuil de la porte qu'Erika, déterminée, sortit de son lit. Elle retira tous les fils qu'on avait placé autour d'elle et sur sa peau et sortit, se tenant aux murs à cause de quelques vertiges. Elle courrait presque, se fichant éperdument du fait que l'on pouvait voir sa petite culotte ! Tout ce qui lui importait, c'était de voir son père ! Elle fuyait les médecins qui l’interrogeaient et tentait de la mettre au lit et elle parvint à trouver le bloc où se trouvait son père. Elle entra dans la salle de lavement où les médecins se préparent pour opérer en se lavant et pénétra dans la salle d'opération sans se soucier de se laver. Elle voulait s'assurer de son état, avant tout. Elle allait demander comment il allait, mais elle entendit le son constant de la machine qui indique les battements du coeur et elle vit les chirurgiens poser leur matériels et retirer leur masque. L'un d'eux, un homme, prononça la phase suivante d'une voix sombre, attristé et habituée à la fois.

" Heure du décès, 10h42. "

Tout son monde semblait s'effondrer et on la remarqua. Elle était figée, là, incapable de bouger, tremblante, les yeux humides. On tenta de s'approcher d'elle pour la faire sortir, mais elle s'éloigna, se dégageait dès qu'on la touchait et criait son refus. Cela continua jusqu'à ce qu'elle perdit connaissance, car elle s'était trop affaiblie.

Elle fut recueilli par son oncle qui reprit la fonction politique de son frère. L'homme ne la respectait pas et faisant comme si elle n'existait pas. Erika dû combattre la culpabilité et la dépression qui avait suivit la mort de son père toute seule. Elle s'éloignait de plus en plus de ses amis qui ne savaient que faire pour elle. A ses dix-huit ans, elle commença à se renseigner sur ce que serait son rôle dans la fonction politique, ce qui lui fit gagner le regard de son oncle qui s'intéressa enfin à elle. A la mort de son oncle quand elle eu vingt ans, elle reprit sa place. Son premier rôle, à peine prit-elle ses fonctions, fut d'annoncer une hausse des impôts. Ensuite, les lois s'enchaînaient, on prenait des mesures, on interdisait les bals, les fêtes pour éviter l'anarchie et "pour le bien de l'humanité". On réduisait jusqu'à stopper toute pratique artistique pour censurer de potentielle critiques de l'état car "c'est une question de respect de ne pas critiquer ceux qui se démènent pour faire du monde un idéal". Mais la loi la plus dure qu'elle dû annoncer fut la loi de régulation. Ah ! Qu'elle s'était battue pour voter contre, sans succès. Et c'était à elle d'annoncer cette loi qu'elle méprisait ? Pourtant, elle dû le faire. Quitte à se faire haïr.
Au fond, Erika espère encore qu'elle puisse être aimée un jour ... Mais c'est cet espoir qui la met bien trop souvent face à la déception.


Mellusa

Toi, derrière l'écran !

Prénom : Mathilde
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Tu RP depuis ...? : ~5 ans
Tu as trouvé le forum grâce ...? : Bah... Je l'ai un peu créé 8D
Tu trouves le forum ...? : Franchement, je ne suis pas objective o/
Tu as des suggestions ? : Toujours faire mieux !
Tu as un DC ? : Pas encore 8D

Code du règlement ? : Parce que la fonda gère, code auto-validé o/



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Erika Grinberg
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MessageSujet: Re: Erika Grinberg, qui est vraiment la figure politique du pays ?   Erika Grinberg, qui est vraiment la figure politique du pays ? I_icon_minitimeMar 9 Aoû - 1:33

NOUVELLE FICHE


Grinberg Erika




26 ans
Anglaise
Membre de l'état : Figure politique

Riche
Style vestimentaire vénitien.
[Parce que la fonda gère, code auto-validé o/]




Physique
Une femme, nue, se tient devant un large miroir laissant voir tout son corps. Elle tient à son bras la robe qu'elle s’apprêtait à vêtir, non loin de ses pieds, les ballerines qu'elle allait chausser, mais son regard avait croisé ce miroir et elle se retrouve à s'observer. Elle n'est pas bien grande, disons plutôt qu'elle aurait pu l'être davantage. Plutôt fine, quoi qu'avec des formes bien prononcée. Si son visage connu n'était pas haïs de tous, on pourrait la trouver jolie, les beaufs diraient même qu'elle est "bonne". Sa peau, lisse et pâle, évoquerait presque de la porcelaine. A remarquer cela, la femme ne peut s'empêcher de se comparer à une poupée, une marionnette qu'on dirige à sa guise. Ses longs cheveux blonds tombent jusqu'à ses omoplates en une cascade de boucles harmonieuses, encore mouillées par sa récente toilette. Elle croise son propre regard, d'un bleu azur si clair ... Comme l'était autre fois le ciel, selon la légende...
Doucement, elle vêt sa robe, une longue robe vénitienne bordeaux avec des dentelles blanches et au noble tissus, douce au toucher. Elle chausse ses ballerines, assorties à la robe, puis entreprend de peigner sa chevelure d'or, puis de la coiffer. Elle les tresses et enroule la natte pour en faire un chignon auquel elle ajoute un ruban de la couleur de sa tenue. Elle replace sa frange droite qui s'arrête jusqu'à ses fins sourcils et maquille faiblement ses yeux. Elle finit par s'orner de bijoux, porte un dernier regard au miroir. Elle est jolie. Mais personne ne le verra. Car la seule chose que les gens verront, c'est une femme horrible, sans cœur qui dicte les lois les plus affreuses sans demander son avis au peuple. Voilà comment on la voit. Voilà comment, progressivement, à force de subir ce regard, elle va se voir aussi.

Mental
Erika se décrit comme une femme forte. En même temps, si elle ne l'était pas, cela ferait bien longtemps qu'elle aurait craqué sous la méprise qui lui est portée ! Quand on la voit à la télé ou dans les médias en général, on croit voir une femme dure, froide, indifférente au mal du peuple et cruelle par les lois qu'elle annonce. Mais au fond, la véritable Erika Grinberg n'est pas ainsi. Il s'agit d'une femme soucieuse des autres, altruiste qui a dû se forger une façade de dureté et d'indifférence pour ne pas montrer à quel point la haine que lui portent tous ces inconnus dont elle ne souhaite que le bonheur l'affecte terriblement. Aussi, c'est une femme terriblement seule. Les autres dirigeants ne la respectent pas à cause de son avis divergeant du leur et de son jeune âge, elle est la plus jeune membre du gouvernement. En vérité, elle n'a le respect de personne hormis les domestiques de son père, mais dans la mesures où ces hommes et ces femmes sont payés pour être courtois, cela ne compte absolument pas.
Erika est une femme seule, lasse, pleine d'espoirs sur le déclin à force d'en connaître les déceptions. La vie l'ennuie, car elle ne l'aime pas, et Erika n'apprécie pas qu'on ne l'aime pas. Elle souffre d'un terrible manque affectif et fait parfois n'importe quoi pour se faire remarquer. Elle est capable de se montrer hautaine par moment, mais cela fait partit d'un de ses nombreux masques. Il est dur de se retrouver face à la véritable Erika, car la jeune femme porte un nombre incroyable de masques solides, surtout depuis que, dans sa lassitude comme dans son habitude, elle ne craint plus le mépris des autres. La jeune femme aux cheveux d'or a tout simplement perdu tout espoir d'être un jour aimée, ou du moins, elle laisse croire qu'elle n'a aucun désir d'amour ou d'amitié. Mais, quand on la connait réellement, on découvre une personne triste qui n'est que résignée à son sort

Histoire
    " Papa ! Papa ! Regarde ! Regarde papa ! "

Une petite tête blonde courrait pour suivre les pas accélérés de son père, un homme imposant en costard qui traçait les couloirs du manoir familial sans jeter le moindre regard à sa fille qui risquait de tomber à se promener aussi vite sur les pas de l'homme en tendant désespérément sa feuille colorée de ce qui semblait être un paysage merveilleux.

   " Papa ! Papa ! Regarde ! Regarde, j'ai fais un dessin ! Il est pour toi ! Papa ! "

Elle manqua de tomber, mais ne s'arrêta pas et, à peine son équilibre retrouvé, elle se remit à courir après l'homme, l'appelant encore.

   " Papa ! Regarde ! Regarde mon dessin ! Papa... "
   Regarde-moi...
   " Regarde, j'ai fais un dessin ! Il est pour toi ! Il est beau ? Il te plait ? Papa ! "

Soudain, l'homme se retourna vers la petite tête blonde, lui lançant un regard froid et sévère. De surprise par la brutalité de ce regard, la petite fille s'arrêta net et tomba en arrière dans sa maladresse enfantine, lâchant le dessin dont elle était si fière. Sans se redresser, elle ramassa son œuvre et la tendis vers son père, ouvrant la bouche pour parler, mais l'homme l'interrompit sans pitié.

   " Erika ! Cesse de m'importuner avec tes inutilités ! J'ai mieux à faire que de regarder ton gribouillis! "

Perdant tout sourire et toute lueur de sa naïve joie enfantine, elle abaissa la feuille, l'air dépitée, et baissa le regard pour ne pas être confronté à celui de son père. L'homme ne lui laissa même pas le temps de s'excuser ou de dire quoi que ce soit qu'il partit.

   Papa.. Papa... Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Je voulais vous faire un cadeau pour mon anniversaire. Lollia m'a apprit que ça aurait dû être l'inverse, mais ce n'était pas grave. Car mon cadeau, papa, ça aurait été ton sourire.

Erika avait grandit ainsi. Elle était vive, imaginative et pleine d'énergie, une enfant joyeuse qui vivait dans un univers qui ne lui correspondait absolument pas. Son père était un homme absent dans son rôle paternel qui exigeait de sa fille, du peu qu'il la considérait, une attitude exemplaire et digne. Il avait obtenu d'elle qu'elle le vouvoie, il n'avait plus qu'à faire d'elle son idéal, déjà qu'il aurait préféré qu'elle soit un homme. Sa mère était morte en la mettant au monde et l'homme, bien que cruel et sans scrupule, était fidèle au mariage et ne voulait pas d'une autre femme. Il voulait faire d'Erika une femme forte et dure, qui n'aurait pas peur d'assumer son rôle dans le futur, qui ne craindrait pas de rejoindre les dirigeants, car tel serait son destin.
La jeune fille fut surtout éduquée par les domestiques, en particulier Lollia, une femme douce qui n'approuvait pas le comportement de l'homme de la maison, mais qui subissait en silence. Erika et Lollia étaient proche.

Erika grandissait au fur et à mesure que le temps le lui imposait. Elle tentait toujours de se rapprocher de son père, sans succès. Elle s'efforçait de se rapprocher de son idéal tout en gardant une part d'elle même, mais cela suffisait à peine à l'homme. Un jour, elle déboula dans son bureau. Elle était à sa première année de lycée et son père lui avait refusé le bal de fin d'année qui s'était si difficilement organisé.

" Papa ! "

L'homme leva les yeux de son travail et n'eut pas le temps de prononcer quelconque mot que sa fille s'était assise en face de lui, l'air déterminée.

" Papa, je suis ta fille. "

Le père arqua un sourcil, intrigué par ce début de requête. Erika soutint son regard, attendant une réaction face à l'évidence de la chose. Elle n'espérait pas grand chose, au moins un "oui" ou dans l'idéal un "bien sûr". Mais rien. Il restait silencieux à attendre. Pourtant, elle lui laissait le temps, mais rien. Elle eu un rire excédé.

" Je suis ta fille ! "

Il réfléchit, se demandant ce qu'elle pouvait bien attendre de lui.

" Et tu es mon papa ! "

Il eut un soupire et, exaspéré comme impatient qu'elle le laisse travailler, il lui demanda d'un ton droit et sec.

" Erika, va droit au but. Que veux-tu ? "

La jeune fille blonde le regarda, longuement, sans y croire ! Son père n'était même pas capable de comprendre qu'elle voulait son attention alors qu'elle faisait tout pour. En commençant ainsi, elle voulait surtout confirmer une quelconque affection qu'il pourrait supposément lui porter. Mais rien. Elle eu un nouveau rire, nerveux et excédé à la fois, levant les yeux au ciel avant de le porter à nouveau sur lui avec un regard et un petit sourire crispé qui suivait le rire.

" Je suis ta fille ! Ca ne te fais rien ? Je suis ta fille et cela ne te fais rien !
- Depuis quand me tutoie-tu ?
- Depuis que tu ne me respecte pas autant que moi je t'ai respecté jusqu'à aujourd'hui ! Je suis ta fille e-.. !
- C'est bon j'ai compris, je le sais encore que tu es ma fille, dis-moi ce que tu veux que je puisse travailler. Et cesse de te montrer impolie, veux-tu ? "

Il gardait un ton calme et se remettait à écrire, jetant de temps à autre un regard sur elle pour lui laisser croire qu'il était toujours à sa disposition, même s'il aurait souhaiter qu'elle parte.
Erika se leva, posa une main sur les feuilles de son père, s'appuyant sur le bureau et se penchant un peu vers lui, laissant apparaître involontairement un bout de sa poitrine de jeune fille que son père ne put s'empêcher de regarder très brièvement, se faisant la réflexion que la tenue de la jeune fille était inappropriée à une personne de son âge alors que cette dernière se composait d'un haut décent, un peu large sur le col mais restant dans les lois de la pudeur et d'une jupe longue jusqu'aux chevilles. Ses cheveux blonds détachés s’étalaient derrière son dos, couvrant jusqu'à ses épaules. Son regard d'azur pénétrait avec une assurance celui de son père, une assurance et une détermination que l'homme ne lui soupçonnait pas.

" Je voulais te demander ton autorisation après m'être assurée que je comptais un temps sois peu pour toi, mais puisque je vois que ton travail est plus intéressant, je vais te le dire sans te demander ton avis. "

Face au regard agacé de son père qui semblait près à la gronder sévèrement, elle reprit volontairement son ton, hypocritement respectueux, et se remit à la vouvoyer, toujours dans cette hypocrisie provocatrice.

" Je m'en vais au bal du lycée dès ce soir, père. Ne m'attendez pas pour diner, je rentrerais tard. "

Puis elle tourna les talons et quitta la pièce, se faisant la réflexion en retenant un rire que sa sortie aurait plus de classe si elle avait mit des talons haut qu'elle aurait fait claquer avec fierté  sur le parquet lisse et brillant de l'individu. Elle l'entendit l'appeller de sa voix sévère qui manifestait son refus.

" Erika ! "

Mais elle ne se retourna pas. Elle approchait de la porte d'un pas régulier, rapide sans sembler précipité pour ne pas avoir l'air de fuir.

" Erika, revient tout de suite ! "

Elle ouvrit la porte.

" Erika, c'est un ordre ! "

Elle se tourna vers lui.

" Un ordre ? Mais vous n'êtes pas un roi, père. "
Puis elle ferma la porte, doucement, sans la claquer. Son calme devait probablement être ce qui énervait le plus son père, car elle ne le craignait même pas.
Elle y était allée, se demandant quand son père viendrait la chercher. Elle n'aurait même pas honte. Elle doutait même qu'il vienne la chercher, car elle savait désormais que son image d'homme politique était plus importante que sa fille et qu'il ne voudrait pas passer pour un père tyrannique. Mais en un sens, il devient bien redouter que le comportement de cette fille ne le déshonore, donc, il y avait autant de chance qu'il vienne que de chance qu'il ne vienne pas. Pour l'occasion, Erika s'était vêtue d'une longue robe noire, élégante sans avoir l'air trop riche. Elle ne voulait pas profiter de la richesse de son père et voulait être une fille normale aux côté de ses camarades de classe qui ne purent qu'admirer son comportement humble. Erika s'amusait beaucoup, elle dansait et chantait avec une joie folle auprès des autres lycéen. C'est alors qu'en plein milieu de la soirée, son père arriva. Il se posa devant elle.

" Erika, il faut que tu rentres. "

Il voulut la prendre par le bras, mais elle se dégagea.

" Erika, ne fait pas l'enfant ! C'est Lollia, elle va mal. "

Devinant le mensonge de son père, la jeune fille le toisa sous le regard de tous ses amis - et ceux-ci étaient nombreux, à l'époque -.

" C'est tout ce que tu as trouver pour me faire rentrer ? Mentir ? "

L'homme ne savait que répondre et se trouvait confronter aux regards de tas de lycéens. Il était connu, car à l'époque, c'était lui, la figure politique. Cachant son mal aise, il prit Erkia par le bras et la traina à l'extérieur. La jeune fille fit des signe d'au revoir à ses amis, gardant son sourire. Elle était admirable, mais tout le monde pouvait deviner qu'elle allait passer la pire fin de soirée de sa vie. Et en effet, son père la gronda comme il ne l'avait jamais fais, lui disant qu'elle lui avait fait honte et qu'elle l'avait déçu. Comme elle ne réagissait pas, il se tourna vers elle, encore au volant, et lui demanda.

" Cela ne te fais donc rien d'avoir déçu ton père ? "

Erika haussa ses épaules nues et se tourna vers lui, plongeant son regard d'azur dans les yeux sombres de son père qui, dans la nuit, avait l'air aussi noirs que les ténèbres les plus obscurs.

" Et bien, ça dépend. Pour une fois, tu semble t'intéresser un peu à moi. "

Leur regard restèrent fixé l'un sur l'autre et tout se passa si vite. Il ne regardait plus la route, il la regardait elle. Il ne vit pas la voiture devant lui s'arrêter brusquement.  L'accident fut violent, mais bref. Erika reprit vite connaissance. Il y avait autour d'elle des ambulanciers, des pompiers et des policiers, et tandis qu'on la sortait délicatement de la voiture, elle jeta un regard à son père, toujours aussi inconscient, se disant avec un poids insupportable au cœur que tout cela était de sa faute.

Quand elle se réveilla, elle était allongée dans un lit d'hôpital.On l'avait changée pour lui mettre ces horribles tenues qu'on met aux patients, celles qui, ouvertes dans le dos, laisseraient voir sa culotte si elle se levait. Ses cheveux défais s'étalaient sur ses coussins et elle avait froid à cause des couvertures trop fines. Elle était frileuse. Son regard, qu'elle tentait d'habituer à l'éclairage trop fort des hôpitaux se baladait d'une vitesse nerveuse autour d'elle. Elle vit une infirmière qui tirait vers elle une seringue, alors, la douleur légère de la prise de sang sur son bras engourdit se fit sentir. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais la femme la coupa en lui disant qu'elle devait se reposer.

" Où est mon père ? demanda tout de même la jeune blonde.
- Reposer vous, nous vous informeront de son état.
- Pourquoi ne pas m'en informer maintenant ? "

Au regard de la femme, Erika comprit. Elle fit mine d'abandonner, cédant d'un "d'accord" au repos qu'on lui conseillait et elle observait du coin de l’œil la femme quitter la chambre. A peine l'infirmière eut-elle passé le seuil de la porte qu'Erika, déterminée, sortit de son lit. Elle retira tous les fils qu'on avait placé autour d'elle et sur sa peau et sortit, se tenant aux murs à cause de quelques vertiges. Elle courrait presque, se fichant éperdument du fait que l'on pouvait voir sa petite culotte ! Tout ce qui lui importait, c'était de voir son père ! Elle fuyait les médecins qui l’interrogeaient et tentait de la mettre au lit et elle parvint à trouver le bloc où se trouvait son père. Elle entra dans la salle de lavement où les médecins se préparent pour opérer en se lavant et pénétra dans la salle d'opération sans se soucier de se laver. Elle voulait s'assurer de son état, avant tout. Elle allait demander comment il allait, mais elle entendit le son constant de la machine qui indique les battements du coeur et elle vit les chirurgiens poser leur matériels et retirer leur masque. L'un d'eux, un homme, prononça la phase suivante d'une voix sombre, attristé et habituée à la fois.

" Heure du décès, 10h42. "

Tout son monde semblait s'effondrer et on la remarqua. Elle était figée, là, incapable de bouger, tremblante, les yeux humides. On tenta de s'approcher d'elle pour la faire sortir, mais elle s'éloigna, se dégageait dès qu'on la touchait et criait son refus. Cela continua jusqu'à ce qu'elle perdit connaissance, car elle s'était trop affaiblie.

Elle fut recueilli par son oncle qui reprit la fonction politique de son frère. L'homme ne la respectait pas et faisant comme si elle n'existait pas. Erika dû combattre la culpabilité et la dépression qui avait suivit la mort de son père toute seule. Elle s'éloignait de plus en plus de ses amis qui ne savaient que faire pour elle. A ses dix-huit ans, elle commença à se renseigner sur ce que serait son rôle dans la fonction politique, ce qui lui fit gagner le regard de son oncle qui s'intéressa enfin à elle. A la mort de son oncle quand elle eu vingt ans, elle reprit sa place. Son premier rôle, à peine prit-elle ses fonctions, fut d'annoncer une hausse des impôts. Ensuite, les lois s'enchaînaient, on prenait des mesures, on interdisait les bals, les fêtes pour éviter l'anarchie et "pour le bien de l'humanité". On réduisait jusqu'à stopper toute pratique artistique pour censurer de potentielle critiques de l'état car "c'est une question de respect de ne pas critiquer ceux qui se démènent pour faire du monde un idéal". Mais la loi la plus dure qu'elle dû annoncer fut la loi de régulation. Ah ! Qu'elle s'était battue pour voter contre, sans succès. Et c'était à elle d'annoncer cette loi qu'elle méprisait ? Pourtant, elle dû le faire. Quitte à se faire haïr.
Au fond, Erika espère encore qu'elle puisse être aimée un jour ... Mais c'est cet espoir qui la met bien trop souvent face à la déception.


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Erika Grinberg, qui est vraiment la figure politique du pays ?
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